La Parent'these, ou comment je me suis retrouvée à ouvrir une entreprise. Partie 1
Etape 1 : la génèse
Vouloir ouvrir une entreprise et le faire sont 2 choses bien différentes.
Il y a bien longtemps, l'idée d'être mon propre patron a germé dans mon esprit. Mais toujours, la réalité m'a rattrapé, l'aspect financier, les démarches, la peur de l'échec m'ont empêché d'avancer et de me lancer. Alors, chaque fois, j'ai reculé. Tempête sous un crâne, c'est l'expression la plus appropriée. Cette envie restait dans ma tête et tournait en fond de tâche. Comment réussir à tout concilier ?
Puis un jour, j'ai su. J'ai su que j'étais prête. J'ai su ! Cela parait si simple dit comme ça.
Et pourtant, il m'aura fallu du temps. Du temps pour ouvrir les yeux, du temps pour m'apercevoir que cela faisait déjà un moment que je refusais de voir l'évidence.
Après la naissance de mes fils, je n'étais plus capable de travailler pour un patron, de faire mes heures et de rentrer chez moi, de faire un travail certes intéressant mais sans "utilité", sans le cœur, sans la passion qui m'anime, dénué de sens pour moi.
Il fallait que je puisse faire quelque chose qui me donne envie de me lever le matin, tout en me permettant d'organiser mon planning autour de me vie de famille. Et oui, 3 enfants à gérer (dont 2 bébés au sommeil agité), un mari, une maison et un chat (ne l'oublions pas!), ca fait du boulot !
Et puis, les nuits hachées, le sommeil qui nous englue dans une sorte de brouillard permanent dans lequel il est difficile de distinguer la réalité, m'a fait reculer, encore.
Je n'avais pas l'énergie ni la capacité mentale de faire quoi que se soit. Rien que l'idée de devoir faire un repas pour 5 m'épuisait.
L'absence de sommeil est la pire des tortures mais nous aurons l'occasion d'en reparler dans un prochain article (je digresse trop encore).
Bref, ce que je veux dire, c'est que cette période m'a fait prendre conscience de plusieurs choses :
- Tout d'abord, j'ai réalisé que dans cet état, il est facile de craquer. Toutes les émotions sont exacerbées, on voit plus facilement les choses du coté négatif et le voile de déprime/dépression tombent progressivement sur nous.
- Ensuite, je me suis rendue compte que, dans les difficultés de la parentalité, nous sommes très seuls, nous ne savons pas vers qui nous tourner pour obtenir de l'aide et personne ne réalise vraiment dans quel état physique et mental nous nous trouvons.
Même notre médecin de famille à qui j'ai osé dire une fois que notre bébé dormait mal / peu m'a répondu de manière totalement non bienveillante que c'était comme ça, que certains enfants dorment et d'autres non et qu'il fallait s'y faire. Ah ! Autant dire que je n'ai plus jamais osé lui dire quoi que se soit à ce sujet, merci les jugements !
- Enfin, trouver de l'information fiable (sur le portage, le sommeil ou autre) nécessite de faire beaucoup de recherches par soi même, de croiser les informations ce qui demande du temps que nous n'avons souvent pas avec un (ou plusieurs) nouveau né à la maison.
Cela demande également de l'énergie (que nous n'avons pas) et du temps (que nous n'avons pas non plus). Bien bien bien...

Bah, et la suite ?
Etape 2 : je passe à l'action. Article à venir prochainement.
Et vous, avez vous déjà rêvé d'être votre propre patron? Dites moi tout dans les commentaires.
A très vite !